La méthode

  LA METHODE EDUCA’SON

L’adaptabilité ainsi que le plateau technique offert par la multitude d’ateliers pédagogique sont un atout dans le fonctionnement d’Educa’Son. Ce mode de prise en charge demande au professionnel une souplesse nécessaire pour que son action soit au plus près des besoins de l’usager accueilli et des attentes liées au projet. Il est donc plus commode de superposer ou de lier les apprentissages du quotidien aux émergences qui ressortent des ateliers éducatifs.        

                         LE QUOTIDIEN

Ainsi les prises en charge s’organisent autour :

  • D’actions éducatives :
  • Autonomie,
  • Socialisation,
  • Code sociaux,
  • Codes de sécurité,
  • Communication,
  • Motricité,
  • Gestion des émotions,
  • Sensorialité…

La spécificité d’Educa’Son permet une prise en charge très modulable pouvant prendre en compte les besoins ponctuels, typiques et conséquents l’enfant. Cette spécificité nous permet ainsi plus d’efficience dans la prise en charge.

Ces actions éducatives sont les plus importantes mais ne seront pas appliquées par le biais de méthodes comportementalistes uniquement. Même si ces dernières font partie du quotidien par la nécessité de communiquer (PECS), et parce qu’elles nous font admettre une certaine efficacité dans l’application des codes sociaux (ABA), l’aspect humain reste la priorité chez Educa’Son et c’est en ce sens que nous intégrons donc ces méthode dans nos ateliers plus encrée « discipline positive ».

Autonomie :

Plus qu’une démarche éducative c’est une philosophie de travail car elle implique l’être humain qui est accompagné. L’enfant doit être acteur pour être autonome. Quelques principes :

  • Enseigner les compétences progressivement
  • Laisser le droit à l’erreur et à la prise de risques
  • Encourager les initiatives
  • Adapter l’environnement quand c’est possible
  • Formuler des demandes et des attentes adaptées à l’âge et aux compétences de l’enfant
  • Utiliser le jeu 
  • Laisser l’enfant faire des choix
  • Se retenir de faire à la place
  • Donner quotidiennement de l’attention à l’enfant
  • Respecter l’intimité physique des enfants (et leur espace personnel)
  • Laisser l’enfant répondre aux questions qui le concernent 
  • Ne pas abuser du mot non

Socialisation, code sociaux & codes de sécurité :

Si l’autre peut être effrayant, il n’en est pas moins nécessaire. Même si ce besoin de socialisation évite le repli sur soi, elle doit se faire de façon maîtrisée. A ce titre et c’est valable pour chaque apprentissage, il faut savoir apprécier l’hétérogénéité d’un groupe pour pouvoir profiter d’une zone de développement proximal favorable ; en d’autres termes, tirer profit de  l’émulation et la stimulation du groupe. L’hétérogénéité doit tout de même tenir compte des problématiques comportementales pouvant générer des violences.

Communication :

Plus que nos observations, le mode de communication est important. Je dis toujours, un être qui n’échange pas c’est un être emprisonné. Leur apprendre à échanger, communiquer c’est leur donner cet accès au monde. Quoiqu’on fasse dans notre société, on a affaire à un interlocuteur, une machine. Si on ne comprend pas, si on n’est pas compris le monde s’arrête… C’est ici qu’interviens Educa’Son avec des procédés comportementaliste si nécessaire mais uniquement à partir d’un bilan orthophonique.

Motricité :

Les ateliers mis en place sont étudiés de façon à respecter les classifications des capacités de coordination :

  • Capacité d’orientation
  • Capacité de rythme
  • Capacité de réaction
  • Capacité de différentiation
  • Capacité de transformation du mouvement
  • Capacité d’équilibre.

Avec comme objectifs :

  • Maitriser son corps dans l’espace
  • Avoir un contrôle et une régulation du mouvement

Tout ceci afin d’engendrer un apprentissage plus fluide, plus rapide de la motricité fine et globale.

Gestion des émotions :

La première étape :

Identifier et nommer les émotions :

  • Cela consiste à montrer à votre enfant des photos de visages exprimant ces émotions. Apprentissage via des jeux ou des ateliers (mémos, devinettes, etc.) et nomination à chaque fois.

Deuxième étape :

Nommer et intérioriser les émotions en fonction d’un contexte donné :

  • Répétez les jeux de la première étape avec des expressions dessinées
  • Mettre en mots ses émotions et et celle de l’éducateur tout en étayant son discours.
  • Avec des outils ludiques d’intégration des émotions

Troisième étape :

Savoir exprimer ses émotions et réagir de façon socialement adaptée grâce aux outils de gestion des émotions :

  • Maintiens de l’acquis

Sensorialité :

Chacun des ateliers a été réfléchis en respectant le processus de perception tel que l’a décrit Bogdashina. L’approche sensorielle se développe selon différents axes :

  • L’évaluation ou le profil sensoriel :
  • La prise en compte du profil sensoriel est essentielle et conditionne le développement des modes d’accompagnement proposés dans le cadre du projet d’accompagnement de la personne (nécessite un(e) psychomotricien(ne).
  • L’adaptation des attitudes et des pratiques d’accompagnement :
  • Différentes adaptations peuvent être réalisées par les accompagnants et les proches (équipes, familles…), nous distinguons les adaptations réalisées en fonction des modalités sensorielles, d’une part, et les adaptations réalisées en fonction des styles de traitement sensoriel, d’autre part.
  • Les prises en charge à médiation sensorielle :
  • Au cours des dernières années, plusieurs approches de stimulation sensorielle ont été développées ; citons notamment : l’approche Snoezelen, la stimulation Basale, la balnéothérapie, l’art-thérapie, la mise en place de « boîtes sensorielles » au sein des groupes de vie. Educa’Son met en place ces pratiques.
  • L’aménagement de l’environnement et le choix des matériaux :
  • Les dysfonctionnements des systèmes sensoriels entraînent, pour la personne avec TSA, une incompréhension du monde qui l’entoure et influence ses comportements face aux stimuli de l’environnement et en présence des personnes. Educa’Son évalue ce qui influence le fonctionnement sensoriel, afin d’améliorer pour enfin adapter  l’environnement en fonction des personnes qu’il prend en charge.                         
              NOTIONS ELEMENTAIRES

Les couleurs et les formes sont à la base de l’imagination. Cette dernière est nécessaire au développement cognitif, de l’expression, des apprentissages…

Je cite :

 « On ne saurait nier le rôle considérable joué par l’imagination, reine des facultés. Cette imagination de l’enfant est toute orientée chez lui vers un seul objectif qui est de grandir et de savoir. Poussée par cette motivation, elle possède un rôle moteur fondamental en donnant sens et épaisseur aux pouvoirs d’expressions physiques, verbaux, scripturaux et ludiques, pour leur concéder un caractère fondamental. On ne peut en rester à faire travailler des enfants sur des images tactiles, visuelles, auditives, qui ne seraient pas dynamisées par l’imagination. Et si l’expression langagière reste au cœur des apprentissages, c’est parce qu’elle permet à l’enfant de communiquer ce qu’il ressent, répondant par-là à son besoin également vital d’échanges fonctionnels et symboliques. »

« Art et savoirs en maternelle »

Ecrire et communiquer

Daniel Lagoutte – Magnard – 2003

Les couleurs :

D’après la science, la couleur est la composante visuelle que l’on assimile le mieux et se remémore le plus, avant les formes et les mots. A l’entrée en maternelle, le travail sur la couleur s’inscrit dans une étude plus large de la lumière et de ses effets sur les surfaces ou matériaux qu’elle éclaire. C’est un thème privilégié pour lier l’éducation artistique (expression et analyse des émotions esthétiques, maîtrise des moyens de s’exprimer de cette façon) et l’éducation scientifique (analyse physique de la relation entre lumière /matière /perception). C’est aussi l’occasion de travailler le langage : la désignation des couleurs, le vocabulaire associé, les moyens dont on dispose pour exprimer des nuances.

Les formes géométriques :

 La connaissance des formes géométriques est une étape importante dans le développement de l’enfant alors même qu’elle occupe une petite place dans nos apprentissages. Souvent, nous considérons que cela se construit presque naturellement, et les prouesses de nos apprentis nous encouragent à le croire. Pourtant, les évaluations nationales nous montrent que cet apprentissage mérite une attention particulière. « Particulière » car la connaissance des formes constitue un apprentissage important de l’école maternelle. Elle permet l’accès à la géométrie évoquée au cycle 2 mais aussi l’accès à l’écriture. Les lettres utilisent des propriétés géométriques : des axes orthogonaux, des perceptions, des orientations. Cette  connaissance participe aussi à l’organisation de l’espace, la perception du monde, sa compréhension notamment par la discrimination de figures complexes.

Alors que faire ?

En étant à la frontière du monde sensible et du monde mathématique, elle exige une rigueur dans sa construction. Le passage du monde réel, des objets physiques aux objets géométriques, au monde représenté oblige à un effet d’abstraction. Il faut donc rester vigilant au matériel que nous mettons à disposition et à son utilisation. Il est important de développer les différentes perceptions (ligne et surface). La problématisation des situations est primordiale pour construire des bases solides. Ces problèmes poussent les enfants à développer des aptitudes d’analyse, de recherche ou de validation. La catégorisation dans les phases de manipulation doit être encouragée. C’est un moyen pour amener les plus avancés à maîtriser le langage géométrique et pour connaître progressivement les propriétés des figures.

Reproduire puis représenter des formes géométriques nécessitent aussi d’apprendre à utiliser des instruments, à maîtriser un langage géométrique, à connaître les propriétés élémentaires des formes. L’utilisation précoce du matériel de traçage (pochoir, règle) peut certainement avoir une incidence sur les apprentissages si l’utilisation n’est pas adaptée. L’idée n’est pas de chercher une certaine précocité mais bien de multiplier les expériences pour faciliter les apprentissages à venir, notamment les tracés. 

Ou trouver ces exercices ?

Le son reste la base de travail car la musique et le rythme sont reconnus pour avoir des effets positifs sur le travail. Il y a donc les ateliers musicaux ou l’on utilisera divers instruments jusqu’aux percussions corporelles. Le piano se travaillera aussi via des outils littéraux étudiés depuis des années. Ma fonction de musicothérapeute me permettra de mettre en place ce que j’appelle de la thérapie éducative, mêlant le soin à mes compétences éducatives. Cependant Educa’Son n’est pas qu’une application numérique, ou de la musique,  c’est aussi une multitude d’outils couplés à des méthodes issues de la discipline positive et aussi comportementalistes (PECS, ABA) uniquement lorsqu’elles sont nécessaires. Des ateliers types sont donc déjà existants et à adapter à chaque enfant selon ses capacités en individuel ou en collectif. En effet ne dogmatisons pas une pratique sous prétexte qu’elle fonctionne chez un enfant, allons-y en adaptant au cas par cas et surtout évoluons en gardant une ligne de conduite simple : La dignité de l’enfant.

Ateliers :

Les ateliers sont retranscrits dans un ordre stratégique d’apprentissage correspondant au cursus des classes maternelles. Chaque atelier manuel doit être mis en place entre deux séances de pratique musicale, période où l’enfant est apaisé et travaillera pour pouvoir retourner jouer d’un instrument ensuite. Bien sûr, je le répète il est important d’adapter chaque atelier, chaque pratique d’instrument au niveau de l’enfant afin de respecter son niveau. 

                          LES TROIS ETAPES

1-Catégoriser

2-Reproduire

3-Représenter