L’autisme c’est quoi?

Un trouble de la communication et des interactions sociales, des centres d’intérêt et comportements restreints et répétitifs.

De nombreux clichés illustrent notre vision de l’autisme. Etres surdoués ou totalement repliés sur eux-mêmes, les autistes ont de multiples visages. Ils peuvent fasciner comme dérouter. Considéré jusqu’à récemment en France comme une forme de psychose infantile, l’autisme est identifié à présent comme un handicap d’origine neuro biologique, se manifestant par des altérations de la communication et des interactions sociales, des comportements et centres d’intérêt restreints et répétitifs.

Il est aujourd’hui compliqué d’en déterminer les causes qui peuvent être différentes d’une personne à l’autre. De nombreuses pistes sont à l’étude, de type environnementales, nutritionnelles, génétiques… De même, des recherches sont menées actuellement pour atténuer les symptômes, améliorer le comportement des personnes autistes et leur proposer un mode de communication alternative.

SYMPTÔMES ET CONSEQUENCES:

En 1943, le pédopsychiatre Leo Kanner a dressé un tableau clinique de l’autisme infantile dont les signes se manifestent avant l’âge de 3 ans :

  • Altération des interactions sociales : l’enfant ne regarde pas dans les yeux, ne désigne pas ce qui l’intéresse, ne partage pas ses émotions.
  • Altération de la communication verbale et non verbale : le langage oral est difficile ou inexistant, aussi bien sur le plan de la compréhension que de l’expression, la gestuelle et les mimiques sont pauvres ou absentes.
  • Comportements répétitifs et stéréotypés : les centres d’intérêt sont restreints et obsessionnels. Les enfants ne jouent pas de façon ordinaire en faisant vivre par exemple leurs jouets, ils préfèrent les collectionner, les aligner indéfiniment.

L’autisme s’inscrit dans le spectre plus large des TSA (Troubles du spectre de l’autisme) parmi lesquels figure le syndrome d’Asperger (qui a changé d’appellation depuis le DSM5), forme d’autisme sans retard mental et parfois même avec une intelligence rare et un talent exceptionnel dans un domaine très précis qui se développe au détriment des autres compétences. A ce tableau peut se rajouter un retard mental, c’est le cas d’un tiers des personnes concernées par un TSA, mais aussi dans certains cas, des crises d’épilepsie, de l’anxiété, des TOCS, de l’hyperactivité. Des troubles sensoriels et moteurs, des troubles alimentaires et du sommeil sont également fréquents.