L’autisme ne se guérit pas. Cependant, il existe des moyens et des méthodes pour prendre en charge ces personnes et mettre en place un mode de communication. Ce dernier étant la base pour comprendre et être compris et donc bien évoluer. Avant de parler des approches comportementalistes, il va de soi que l’enfant est la base du projet, que bienveillance, écoute et respect de la dignité sont les maîtres mots.
DES APPROCHES DIVERSES :
La difficulté à cerner l’autisme explique la diversité des prises en charge existantes avec pour chacune une approche différente de ce trouble. Quelque soit l’approche concernée, la prise en charge précoce, idéalement avant l’âge de 4 ans, permet d’obtenir des résultats importants. Des travaux montrent qu’il est même possible de dépister l’autisme entre 6 et 12 mois.
Un manque de places dans les centres de dépistage et diagnostic :
Faute de place dans les centres de dépistage et de diagnostic, les délais d’attente se comptent en année pour arriver parfois à un diagnostic vers l’âge de 6 ans. Les connaissances des professionnels de santé et les formations ne sont pas toujours actualisées. On imagine ainsi aisément le désarroi des parents seuls face au handicap et aux troubles du comportement de leur enfant, sans diagnostic posé et qui doivent faire cependant des choix pour l’aider et améliorer son quotidien.
Des méthodes comportementales et développementales existent et sont recommandées pour répondre à leurs besoins :
La méthode ABA (Applied Behavioral Analysis) favorise l’apprentissage de comportements élémentaires (imitation, attention visuelle, langage) en utilisant des ‘renforçateurs’, basés sur des récompenses auxquelles l’enfant est sensible (bonbon, jouet…). L’exercice se construit comme suit – instruction-réponse-conséquence. Il est répété jusqu’à ce que l’enfant adopte le comportement approprié. Il sera alors généralisé au sein de la famille, à l’école… Pour les adultes, les apprentissages sont orientés vers des compétences fonctionnelles, utiles au quotidien (autonomie, communication…).
Les programmes développementaux TEACCH (Treatement and Education of Autistic and Related Communication Handicapped Children) et Denver s’attachent davantage aux intérêts et aux motivations naturelles de l’enfant plutôt qu’à son seul comportement. Mise en avant de l’autonomie avec des activités structurées et routinières à l’aide de supports visuels (images, photos, objets). Toute forme de communication est privilégiée.
Le PECS (Picture Exchange Communication System – Système de communication par échange d’images) permet à des personnes n’ayant pas accès au langage oral de communiquer à l’aide de supports visuels.